Il y a quelques jours je discutais avec une jeune stagiaire magistrate que j’apprécie énormément, et à 28 ans elle se demandait comment elle allait pouvoir exercer ce métier … toute sa vie. La pression, la surcharge de travail, la noirceur des dossiers …Parce que même si on exerce une profession dans la fonction publique (dont il est vraisemblablement plus difficile d’en sortir) néanmoins on peut avoir 1000 jobs dans une même vie. Tout est question de choix, et je rajouterai « chaque chose en son temps ».
Alors pour lui offrir un peu de lumière au milieu de ses dossiers, j’avais envie de partager l’incroyable expérience d’un aventurier d’exception : Mike Horn.
Ses aventures ne te sont sûrement pas étrangères, mais avant d’être la super star qu’il est aujourd’hui, il y a eu le « avant » … Il y a très longtemps, ce fameux jour où il a tout lâché : job bien payé, carrière lancée, sécurité financière.
Totalement tout plaqué pour réaliser son rêve : être seulement libre !
Et dans ce qu’il raconte, c’est ce qui m’a le plus marqué. Non pas tous ses exploits aussi nombreux qu’incroyables, que ce soit en Antarctique ou en Amazonie. Forcément on est totalement ébloui par ses expéditions mais cela reste tellement éloigné de ce que l’on peut imaginer, qu’il est impossible de se projeter.
En revanche, ce qui m’a le plus scotché chez Mike Horn, c’est ce fameux matin où en se rendant à son boulot (il bossait alors dans le négoce de fruits); il s’est attardé en chemin. A écouté le chant des oiseaux. Senti la chaleur des rayons du soleil. Admiré le vert des arbres … et d’un coup il a ressenti un sentiment profond d’enfermement dans son boulot.
Avec effroi, il réalisait qu’une fois qu’il aurait franchi les portes de son bureau, il serait … enfermé, emprisonné sans pouvoir profiter de toute la beauté de l’extérieur. Et a à peine 23 ans, il a pris conscience qu’il ne pouvait pas continuer à vivre ainsi, à se vider de l’intérieur car il n’était plus connecté avec l’extérieur.
Une impression de passer à côté de sa vie s’il continuait ainsi. Et c’est ainsi, qu’il a remis sa démission le jour même, vendu tous ses biens, et s’est envolé de l’Afrique du Sud pour vivre sa liberté.
A cette époque, il partageait son état d’esprit « Plus on est honnête, plus on devient libre, parce qu’on n’a plus à s’encombrer de masques ». Ce jour là il l’a vraiment démontré. Il voulait se reconnecter avec sa raison d’être, ne plus jouer un rôle, et pour cela il a osé tout bousculer et écouter sa petite voie intérieure.
Il a cru en lui à cet instant !
Risqué, bien sûr, mais était ce vraiment si risqué dans le fond ? Si cette vie d’aventurier ne lui avait pas procuré autant de plaisir, il aurait pu rebrousser chemin. Il n’y avait rien d’irrémédiable, il aurait pu retrouver un boulot, racheter de belles chemises et une chaine hi fi dernier cri. Et à cet instant, derrière les fenêtres de son bureau, il n’avait même pas en tête de devenir aventurier.
C’est peut être ce qu’il faut creuser si une décision est trop difficile à prendre. Analysons les conséquences immédiates, puis à court terme. Etc. Est ce que dans le fond, ce que nous nous apprêtons à faire est si risqué que cela ?
Alors est-ce que ça vaut vraiment le coup de rater l’opportunité d’être libre et épanoui ?
Autant essayer pour n’avoir aucun regret.
Sage décision valable pour de nombreux sujets : oser demander une promotion, se lancer dans une reconversion professionnelle, envisager une année sabbatique quelque soit les raisons.
Bref on ne vous demande pas forcément d’aller descendre l’Amazone en hydro speed sans assistance !
Je crois sincèrement qu’il est urgent d’apprendre à relativiser. Notre monde professionnel ne s’en portera que mieux.
Autorisons-nous à prendre des petits risques pour ne pas passer à côté de notre vie.
Vous avez toujours rêvé de faire un métier de bouche, ou bien devenir fleuriste, et alors, qu’est ce qui vous en empêche réellement ?
Dans la famille, lorsque l’un d’entre nous, enfant compris, souhaite réaliser quelque chose et qu’ensuite il tente de nous convaincre que finalement ce n’est vraiment pas possible ( et dans ces cas, ils sont tous très convainquants ), toute la famille lui répond « Sois plus fort, que la plus forte de tes excuses ! ». Alors quelque soit l’excuse que tu pourrais nous sortir, je te répondrai « Sois plus fort, que la plus forte de tes excuses ! »
Alors rappelle toi de Mike Horn qui lui aussi avait de belles excuses, mais cela ne l’a pas empêché d’aller tenter de vivre son rêve.
Dans ses écrits, il souligne ceci : « J’ai toujours su que la liberté se jouait au plus profond de nous même »
Fidèle à cela, il a toujours suivi le même objectif : se sentir exister, libre, avec et pour les autres.
Selon lui, c’est en cultivant l’essentiel, en créant les conditions de sa propre liberté, qu’on devient meilleur.
Cette figure exemplaire nous encourage à écouter davantage ce besoin de liberté qui est en chacun de nous et qui offre un espace infini à la vie. Alors chère jeune magistrate stagiaire, quelque soit les hautes fonctions qui t’attendent, les hautes responsabilités qui t’écrasent, à toi de créer les conditions de ta propre liberté à défaut de juger la remise en liberté des autres.
Lui a choisi de vivre sa liberté à travers des expéditions, l’Antarctique, le pole nord de nuit, l’Amazone, l’ascension du Gasherbrum, un 8000m.
Mais chacun son chemin, et le notre peut très bien être au coin de la rue. Dans un nouveau challenge professionnel, dans une nouvelle formation, un nouveau style de vie, dans la musique ou le sport, dans la cuisine ou dans la rénovation. Ou en Afrique du Sud sur les pas de Mike Horn.
Il n’en sera pas moins méritant, seulement différent.
A toi donc de vivre ta liberté !
Bon tu l’auras compris, je suis une fan de Mike Horn, j’aime particulièrement sa manière de mettre le doigt sur ce qui est essentiel par l’exemple sur le terrain.
Alors est ce que tu es prêt-e, à te risquer à créer les conditions de ta propre liberté.
Il est temps de ne plus passer à côté de ce qui est essentiel pour toi ! Bonne recherche à toi, et poste ici un commentaire sur ce qui serait ton rêve de liberté, ainsi tu vas pouvoir permettre à d’autres explorateurs de partir à l’aventure de leur propre liberté.
Et n’oublies pas qu’on a qu’une vie, et c’est aujourd’hui qu’elle (re)commence 😉
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